Contexte :
L’épidémie de COVID-19 a profondément impacté le fonctionnement du système de santé en France. Elle a imposé aux médecins généralistes (MG) des adaptations massives de leurs pratiques et organisations. La levée du confinement le 11 mai 2020 s’est accompagnée pour les MG de nouvelles missions, s'ajoutant à la poursuite des soins courants et la nécessité de poursuivre les gestes barrière.
Objectifs :
Décrire les modifications de pratiques et d’organisations mises en œuvre par les MG pour faire faire à la situation épidémiologique à la mi-mai 2020, en fonction de leurs caractéristiques individuelles et mode d'exercice (solo, groupe, pluriprofessionnel).
Méthode :
Etude transversale déclarative adressée entre le 7 et le 20 mai 2020 à environ 30 000 médecins généralistes par le biais des structures partenaires de l’enquête: CNGE, SFMG, SFTG, SFDRMG, Avec Santé, Institut Jean-François Rey, association Asalée, CMG, FAYR-GP, et des réseaux sociaux. Le questionnaire interrogeait les médecins sur leur volume global d’activité, sur leur utilisation de la télé consultation, sur leurs pratiques et organisations pour les patients suspects ou atteints du COVID-19 et pour les autres patients, sur leur activité en EHPAD, sur leurs liens avec les partenaires territoriaux, et enfin sur leurs caractéristiques individuelles et professionnelles.
Résultats :
Environ 3000 réponses ont été obtenues au 20 mai, et la base de données est en cours de consolidation. Les analyses chercheront à mettre en évidence une association entre le mode d’exercice (en particulier l’exercice en groupe pluriprofessionnel) d’une part, et, d’autre part, certains modalités d’adaptation, par exemple : un accueil des patients suspects de COVID-19 préférentiellememnt dans le lieu de soins habituel, une poursuite plus large des soins courants ou encore un renforcement des liens avec les partenaires du territoire.
Discussion :
Etant donné la stratégie de diffusion du questionnaire, les biais connus de ce type d’enquête, et le sujet étudié, une surreprésentation des jeunes médecins, femmes, exerçant en groupe pluriprofessionnel, est attendue. Néanmoins, cette enquête permettra, au sein d’une fraction de la communauté généraliste particulièrement mobilisée durant cette situation inédite, de décrire les adaptations mises en œuvre, et de les étudier en fonction du mode d’exercice (solo, groupe, pluriprofessionnel).
Aline RAMOND (1), Tiphanie BOUCHEZ (2), Julien LE BRETON (3), Sylvain GAUTIER (4), Yann BOURGUEIL (4) - (1)Université D'angers, France, (2)Université De Nice, France, (3)Sfmg, France, (4)Ehesp, France
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